Demain, on partira.
Me prendre en photo encore et toujours, un moyen d'accepter celle que je suis.
Peut-être même un moyen de rester en vie.
Une trace pour comprendre l'existence, une trace pour ne pas être la fille en transparence.
Aya, ma sœur, mon ange.
Ils t'oublient, non, ils font volontairement abstraction de ta réalité.
Aya ma grande sœur de volupté.
La douleur est plus forte alors c'est les souvenirs qu'elle emporte.
Aya ma douceur, ma clarté.
C'est sur ma peau que je vais te tatouer!
Et si parfois je me sens étrangère dans ce corps c'est parce qu'il t'appartient tout autant.
Même si les années défilent et que rien ne remplit le vide dans le cœur de papa, ce vide de Toi (aussi en moi), je veux t'exposer au monde entier. Besoin démesuré d'affirmer ta présence.
Besoin démesuré d'hurler ce Pauline M******.
Ta petite sœur qui t'aime.